La Nuit où les étoiles se sont éteintes : Un Voyage en Sombras
Je me suis presque précipitée sur La Nuit où les étoiles se sont éteintes, intriguée par l’unanimité positive qui entourait ce roman de [Nom de l’Auteur]. L’histoire promettait tous les ingrédients d’un bon drame adolescent : une vie brisée, des combats clandestins, et une romance en toile de fond. Hélas, après près de deux mois de lecture permettant à ce récit de sommeiller sur ma table de nuit, je suis restée avec un arrière-goût amer, une satire de ce que j’espérais.
L’intrigue pivote autour de Finn, un adolescent tourmenté qui choisit la violence, la drogue, et l’isolement face à un monde qui lui fait mal. Sur le papier, cela devrait séduire mon cœur de lectrice. Mais dès les premières pages, la plongée dans le pathos excessif m’a laissé perplexe. Finn, c’est le cliché du bad boy : brun, tatoué, accro à la weed, mais dont l’évolution personnelle se sent bâclée, incohérente et pas vraiment fouillée. Ses transitions sont aussi abruptes qu’un saut de cinq mètres après un assaut, et ne sont jamais expliquées avec la profondeur que je recherchais.
Les personnages secondaires, quant à eux, ont apporté leur lot de désillusion. La représentation féminine, presque caricaturale, m’a mise mal à l’aise. La façon dont l’unique figure féminine est dépeinte, comme une obsédée qui confond amour et harcèlement, n’a pas réussi à me séduire mais plutôt à me tirer des grimaces de gêne. Nate, le personnage censé être plus travaillé, m’a laissé sur ma faim, manquant de nuances, alors que Jaeger et Kurt ajoutent quelques touches d’humanité. Mais c’est Cliff, ce personnage simple et gentil, qui reste gravé dans ma mémoire.
Quant à l’intrigue, je dois avouer que j’ai eu du mal à m’y retrouver. Les flash-backs omniprésents complexifient davantage un récit qui aurait gagné à suivre un arc narratif plus linéaire. La promesse d’un road trip entre amis s’est vite envolée sous le poids de réflexions psychologiques redondantes qui me sont devenues très vite incompréhensibles.
La plume des auteurs a ses atouts, avec des instants poétiques, mais le déséquilibre dans le langage rend certaines phrases lourdes. Les dialogues de Finn, tantôt grossiers, tantôt très bien construits, manquent de hiérarchie, oubliant parfois d’être authentiques.
Pour conclure, bien que La Nuit où les étoiles se sont éteintes ait capté mon attention avec son sujet prometteur, il ne m’a pas remis sur les rails. Les admirateurs de drames jeunes adultes, aimant les personnages brisés et les intrigues complexes, pourraient y trouver leur compte. Pour moi, cependant, ce fut un parcours émaillé de dramatisation excessive, de constructions narratives alambiquées, et d’une déception persistante. C’est un rappel poignant que parfois, même les étoiles que l’on espère brillantes ne cessent de vaciller.
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